Connexions neuronales enfants/adultes

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Saviez-vous que : l’enfant a environ un million de milliards de connexions neuronales alors que l’adulte n’en présente que 300 milliards ?

Ceci est dû à la plus grande plasticité du cerveau chez les enfants : jusqu’à l’âge de six ans, nos petits ont une capacité incroyable de « remodelage » de leur cerveau, c’est-à-dire de création de nouvelles connexions ou de suppression de circuits sous l’effet de leurs expériences quotidiennes et de leur environnement.

Voilà ce qui explique notamment leur capacité innée pour assimiler spontanément toute langue parlée couramment dans leur environnement. À partir de six ans, cette assimilation devient de plus en plus difficile. Les adultes ne peuvent plus « assimiler » une langue et capter tous les détails de ses inflexions. Ils doivent « l’apprendre », et n’ont plus la possibilité de la maîtriser aussi bien que leur langue maternelle.

Le nombre de connexions neuronales diminue au fur et à mesure que les enfants grandissent, car leur cerveau fait un tri dans ce dense réseau neuronal : il va renforcer environ un tiers de ses connexions cérébrales et perdre les deux tiers de ses possibilités initiales. Il ne s’agit pas d’un tri qualitatif, mais d’une sélection des connexions neuronales les plus sollicitées, c’est-à-dire liées aux expériences vécues le plus souvent. Les connexions liées aux expériences les moins répétées vos progressivement être éliminées. Cela montre à quel point le cerveau humain est structuré par son environnement.

L’aptitude naturelle qu’ont les enfants pour apprendre se produit par phases, ou « périodes sensibles », comme le confirment les dernières découvertes neuroscientifiques, et comme l’avait déjà décrit au siècle dernier Maria Montessori, l’une des premières femmes médecin, également psychiatre, philologue et pédagogue. Il s’agit de phase d’acquisition et de construction au cours desquelles l’enfant dispose de potentiels particuliers qui lui permettent d’acquérir des caractéristiques humaines naturellement, comme la marche, le langage, l’écriture,…

Il a été démontré que si les enfants sont placés dans un environnement favorable et qu’on leur permet d’apprendre chaque compétence lorsqu’ils sont réellement prêts, ils vont intégrer ces nouvelles capacités avec beaucoup plus de facilité que si on les pousse à les apprendre à d’autres moments, moins propices du point de vue de leur propre développement. D’où l’importance d’observer chaque enfant et d’essayer d’identifier ses périodes sensibles, qui peuvent survenir à différents âges selon l’enfant.

L’objectif de l’éducation est donc de « semer les graines de la connaissance à la bonne saison », afin de favoriser au maximum cette fantastique création de connexions neuronales.

Voici une infographie qui vous donnera une idée des âges où apparaissent généralement les « périodes sensibles » dans la petite enfance (de 0 à 6 ans) :

(légende de haut en bas: Ordre, Mouvement, Intérêt pour les tout petits objets, Langage, Concepts mathématiques, Raffinement des sens, Musique, Comportement social, Relation spatiale, Lecture, Écriture)

Plus sur les périodes sensibles dans un prochain article !

 

Sources:
Dr Catherine Gueguen, « Vivre heureux avec son enfant »
Wikipedia, « Maria Montessori », https://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Montessori
« Les périodes sensibles selon Maria Montessori », https://apprendreaeduquer.fr/les-periodes-sensibles-selon-maria-montessori/
« Maria Montessori et la « découverte de l’enfant », www.nomilk-today.com/wp-content/uploads/2015/11/extrait.pdf
« Desarrollo cerebral: Las neuronas en los bebés », http://www.desarrolloinfantil.net/desarrollo-psicologico/las-neuronas-en-los-bebes

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